DIEUE: petite histoire:

Vers l'an 964, lors d'une procession fameuse qui se fit à l'occasion de la translation des reliques de Saint Firmin ( St.Firmin-ici ); la première station fut à Dieue, et là, dit la chronique, eurent lieu plusieurs miracles . Près de Dieue, se trouvait un château-fort appartenant aux évêques de Verdun auxquels il servit de point défensif en 1227 et 1246 dans la lutte des prélats contre les bourgeois de Verdun. Ce château fut démollit sous Louis XIII. A Dieue se trouvait aussi une autre résidence seigneuriale appartenant à Georges-Frédéric du Hautoy, chevalier, seigneur de Nubécourt, qui le vendit en 1660, sous l'épiscopat de François de Lorraine.

Au bout de la route royale, à la sortie du village, une maison isolée servait de relais de diligences et d'auberge; les habitants avaient baptisé ce lieu ( RETIENT-TOUT ) ce qui donna plus tard: le RATTENTOUT.
1875: creusement du canal de l'Est ( canal de l'Est-ici )
En 1968: exhumation d'un cimetière Mérovingien. Certains défunts étaient enterrés à même la terre, quelques uns dans un sarcophage de pierre. Certains squelettes étaient accompagnés de bijoux de l'époque: colliers, fibules, armes.
le ruisseau de la Dieue, prenant naissance aux souces brillantes au dessus de Sommedieue, passe au Rattentout et dans Dieue et se jette dans la Meuse. Ce ruisseau servait de "moteur" à trois usines actives et prospères: le moulin SCHIRIK, la brosserie LIMOUSIN, et le moulin GRIMAULT.
A Dieue, le sous-sol des pentes est formé de bans de pierres. Un coteau dit: à la grosse carrierre n'est qu'une énorme masse de pierre grise. La meilleure des pierres de Dieue était celle de la carrière de Monsieur GOEURY-BAILLOT.
Dieue, population:
682 habitants en 1803, 890 en 1851, 1038 en 1901, 800 en 1939, 1450 aujourd'hui.
De 1789 à 1850, la population augmente: travailleurs attirés par la fabrique de papier
( la BESSONIERE ) transformée en moulin de commerce. Une filature de coton, remplacée par un marchand de vin et spiritueux en gros, ensuite tournerie et fabrique de chaises          ( usine ALIF ).
A Dieue, l'industrie était prospère: fabrication de bois de brosses, exploitation des carrières, minoterie, lingerie, mécanicien, charpentier, bourrelier, tailleur d'habits, maréchaux-ferrants, un moulin à plâtre et à ciment, ainsi qu'une huilerie pour les besoins de Dieue, et des villages voisins.
Annecdotes:
Au moment de la révolution, la plupart des archives de la commune ont été transportéés à Bar-le-Duc. Parmi les pièces anciennes se trouvait un REGISTRE de l'année 1703 attestant que les corporations existaient à Dieue. Dans ce petit registre de 1703 et des pièces de 1762 et 1771, il est constaté que l'on ne pouvait cultiver ses terres à son gré. Il fallait déclarer si on avait dessein de semer du sainfoin dans les terres cultivées ou si on voulait transformer une terre de culture en pré, et obtenir l'autorisation de la communauté. Cette dernière se réunissait sur la place de la l'église à l'issue de la messe paroissiale.
Avant 1850, la commune d'Ancemont empêchait les bestiaux de Dieue de se rendre en pâture dans la portion de prairie de son pâturage sis à l'ouest de la Meuse, prétextant que les gens de Dieue n'avaient pas le droit de passer sur le territoire d'Ancemont, terre du Barrois mouvant. Dieue appartenait alors à l'évêché de Verdun. Il s'éleva alors une contestation très sérieuse à raison des droits respectifs de ces deux communes. Ultèrieurement les habitants de Dieue ont agi de réciprocité et on saisi des bestiaux d'Ancemont paissant dans la prairie de D
ieue, d'où nouvelles querelles.

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